UNE CONJONCTION DE DIFFÉRENTS FACTEURS
La hausse du coût du crédit
La hausse des taux d’intérêt d’emprunt immobilier, qui renchérit le coût du crédit, impact par ricochet les candidats à la location. En effet, la difficulté d’accès à la propriété incite les primo-accédants à rester locataires plus longtemps que prévu. De nature donc à exacerber la demande sur un marché locatif déjà très tendu.
L’interdiction progressive de louer des passoires thermiques
L’interdiction progressive de louer des logements trop énergivores, classés G, F et E dans le diagnostic de performance énergétique (DPE), contribue à l’attrition du marché locatif. Le calendrier, récemment confirmé par décret, prévoit une obligation de remise aux normes énergétiques entre 2024 et 2034. Malgré des aides de l’État, le reste à charge pour réaliser la rénovation des logements est très souvent hors de prix. Nombreux sont les bailleurs qui n’ont pas les moyens de faire les travaux nécessaires et décident donc de vendre leurs logements, ce qui les sort du marché locatif.
Le développement des plateformes, types Airbnb, assèche l’offre de logements disponibles en location longue durée
Le développement rapide des locations de meublés de tourisme au coeur des agglomérations attractives ajoute une pression supplémentaire sur les marchés locaux du logement et sur la disponibilité de ces logements pour les étudiants ou jeunes actifs. Par conséquent, l’essor de l’offre de logement de courte durée produit un effet préjudiciable sur la disponibilité des logements sur le marché privé, participant également à la hausse de la valeur des biens. Une hausse constante de la population étudiante La population et des activités économiques dans des agglomérations concentrées géographiquement, fait peser une pression importante sur l’offre de logements déjà existante, et sur le foncier nécessaire pour augmenter l’offre. Un dynamisme démographique et économique qui se traduit par une augmentation constante du nombre d’étudiants ces dernières années.
A titre d’exemple :
- Lyon : en 2021, Le nombre d’étudiants inscrits dans l’académie progresse par rapport à 2020 : +4,1 %
- Rennes : en 2021, Le nombre d’étudiants inscrits dans l’académie progresse par rapport à 2020 : +3,6 %
- Bordeaux : en 2021, Le nombre d’étudiants inscrits dans l’académie progresse par rapport à 2020 : +2 %
- Nantes : en 2021, Le nombre d’étudiants inscrits dans l’académie progresse par rapport à 2020 : +1,5 %¹.
¹ Repères et références statistiques, édition 2022 – Effectifs de l’enseignement supérieur par académie en 2021-2022 – Ministère de l’Éducation nationale.
RÉSULTATS DE L’ÉTUDE
L’étude s’est concentrée sur les T1 (une pièce unique) et T2 (une chambre séparée) dans les villes étudiantes où est présente Ouiker sur la période 2021 / 2022.
RETROUVEZ L’ENSEMBLE DES RÉSULTATS DE L’ÉTUDE SUR CE LIEN : Ouiker-étude-locative-sept-2023-vweb
CONCLUSION
Entre 2021 et 2022, la demande de logements à louer en longue durée a continué de croître dans les villes étudiantes. En parallèle, l’offre s’est réduite. Le durcissement des conditions de prêt, les passoires thermiques frappées d’interdiction de louer, les locations de type AirBnb qui aspirent l’offre ou encore le ralentissement dans le neuf sont autant de facteurs qui alimentent la tension locative et qui font craindre un durcissement de la situation dans les prochaines années.
Podium des villes où un studio se loue le plus rapidement :
- Lyon
- Rennes
- Bordeaux
Podium des villes où un T2 se loue le plus rapidement :
- Bordeaux
- Nantes
- Lyon
Retrouvez cette étude en détails ci-dessous :
➡️ Version WEB : Ouiker-étude-locative-sept-2023-vweb
➡️ Version Communiqué de presse : EtudeOUIKER-tension-locative-11.09.23-VF